2.9 C
Munich

Le règne de la punchline en politique

Must read

ZEZ
ZEZ
C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Mais que nous est-il donc arrivé en l’espace de 20 ans ? La politique se limite aujourd’hui à une série de belles formules qui n’ont aucun sens. Le règne de la punchline en politique s’est définitivement installé.

F. Hollande : La punchline contre la Finance

La présidence de François Hollande à ce titre est exemplaire. Le candidat-président promettait “une guerre” sans merci contre la Finance. Déjà la signification du mot “Finance” faisait débat. Faire la guerre contre qui ? Et comment ? La taxe Tobin ? Le Cac 40 ? Google et confrères ? Est-ce encore une belle formule dans la politique qui ne sert à rien ! Non dans l’inconscient collectif, la Finance comme l’Europe par ailleurs représentent le grand ennemi. Si t’es au RSA depuis 10 ans, c’est à cause de ce conglomérat financier auquel tu ne comprends absolument rien.

Donc “lui président“, il va guillotiner les élites pour te ramener le SMIC à 4000 e net. T’auras même plus besoin de travailler tous les mois. Voilà François Hollande a peut être oublié de préciser qu’il n’était pas encore communiste (heureusement d’ailleurs), que cette élite, il y appartient, et qu’il sort de l’école nationale de l’administration. Pas sûr que son CV de Ché Guevara le prédestinait à cette guerre contre cette Finance immonde. Un vieux patriarche m’a glissé autour d’un verre de vin que François Hollande le faisait penser à un excellent élève de lycée qui n’ose pas lever la main, et qui rougit quand la maîtresse l’interroge.

Il s’est lâché pendant la campagne. Mais une fois élu, il a compris que le pays était endetté, que les institutions financières et leur notation dont dépendent quand même les emprunts que l’on prend sur les marchés internationaux nous tenaient déjà. Donc comme tout le monde après avoir vu l’état du pays, il a pris son scotter et est parti rejoindre sa maîtresse. On a tous besoin de réconfort. Le règne de la bonne formule, François Hollande en sait quelque chose.

Nicolas Sarkozy : Le règne du Karcher

Autres exemples de la formule magique qui ne veut rien dire : Nicolas Sarkozy. Un journaliste du monde avait mis en évidence un story telling évident au cours du mandat de Louis XIV version V ème république. La Présidence de Nicolas Sarkozy c’est une tragédie en 5 actes. Outre ces déclarations types “L’homme africain n’est pas rentré dans l’histoire“, ou “casse toi pov’ con“, qui ne méritent pas vraiment de débats (et qui ont été largement débattu), on trouve le fameux “nettoyer au karcher“. Le règne de la punchline en politique commence avec Nicolas Sarkozy.

C’est à ce moment précis que le débat politique retourne dans le bistrot dans lequel il est né. Il n’y a plus de limites. La criminalité existe depuis le Moyen Âge. Le pauvre a toujours attaqué le riche. Et au lieu d’envoyer du Karcher à la gueule de notre jeunesse, en chassant sur les terres du Front National, Sarkozy aurait pu aussi offrir à cette jeunesse en détresse une alternative à la criminalité.

La plus grande réussite de Sarkozy c’est d’avoir siphonner les voix du FN en chassant sur ses terres brunes. Effet kisskool attendu, le FN devenu RN est désormais fréquentable. A sa décharge, avec les Uber, Uber Eat et extensions (la libéralisation, l’autoentreprise), il a offert une fenêtre de sortie à la jeunesse des quartiers. En revanche c’est malheureux quand même, que le seul moyen pour un jeune de quartier de trouver du travail c’est de s’autoentreprendre.

Jean Luc Melenchon : La punchline sur la dette

Autre ponte de la politique spectacle, JL Melenchon. Pour le leader de la France insoumise, “on ne paie pas la dette“. En gros on s’en fout de nos emprunts sur les marchés financiers. Cette proposition fait rêver hein ? L’État, léviathan, monstre de puissance, qui se donne un forfait tune illimité. Là encore c’est juste de la communication. Ce que le tribun de la France Insoumise a oublié de vous dire c’est que si vous ne payer pas vos emprunts. On vous en concédera plus. Pour être schématique, si vous ne payez pas votre abonnement à SFR, vous n’aurez plus la possibilité de prendre un abonnement téléphonique même chez Bouygues à moins d’usurper l’identité de votre grand père. Et je ne suis pas sûr que Angela Merkel prenne des emprunts pour la France.

Marine Le Pen : Non sens

Marine le Pen, spécialiste des déclarations chocs bien sûr, et élève assidu de son père Jean Marie qui nie l’existence des chambres des gaz, et ses propres chambres à torture en Algérie. Elle a déclaré : La France est une université des djihadistes. Certes certains de nos étudiants et de nos universitaires sont de confession musulmane. Mais on n’apprend pas le Djihad à l’Université. En réalité, ce terrorisme discount, bas de gamme, se nourrit des plus grosses frustrations d’une partie de la population. Et il est loin d’être de niveau universitaire. Les bonnes formules en politique se sont dé

C’est ce qui le rend indétectable. Les gourou du terrorisme s’attaque souvent à des pauv types qui n’ont aucune stabilité mentale, matérielle, ou encore sociale. Ils leur font miroiter monts et merveilles, et leur font croire que derrière leur désastre personnelle se cache un pays : La France. Bien sûr c’est faux ! Mais si le terrorisme du début des années 00′ était un terrorisme professionnel de théologien. Aujourd’hui c’est le mont de piété des abrutis. Et il est porté par des gourous 2.0 qui s’amusent avec les âmes en peine en caleçon en bouffant de la pizza. De plus, former les imams et les clergé de l’Islam pourrait peut être permettre de ne pas se retrouver avec des prêcheurs fous dans des Mosquées qui ont appris la religion sur Al Quaeda.com. Le règne de la punchline en politique est permanent.

Enfin Emmanuel Macron, non le pauvre, on ne tire pas sur les ambulances.

- Advertisement -spot_img

More articles

- Advertisement -spot_img

Latest article

You cannot copy content of this page