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Russian Doll : La mort au second degré !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Certes les légions de Netflix avec “La Casa De Papel”, “Orange Is The New Black” et bien entendu “13 Reasons Why” ont rasé toute forme de concurrence sans oublier les “Riverdale” ou autres “Stranger Thing”. Mais Netflix à force d’avaler des parts de marché n’est-elle pas devenu complètement “mainstream” ? En oubliant au passage que ce qui a fait son “succès” c’est son adéquation avec la Native Générations loin d’être “mainstream” dans sa manière de se comporter. Russian Doll prouve carrément le contraire.

Si l’on doit trouver un ancêtre au Show Netflix “Russian Doll”, on devrait sans doute chercher chez Bill Muray. L’acteur star de la sublime Sofia Coppola dans le film “Lost In Translation” joue en 1993 dans le film “Un Jour sans fin” aux cotés d‘Andy MacDowell Le long métrage met en scène un journaliste météo qui vit tous les jours “le même jour”. Scénario sur mesure pour un Tom Hanks mais avec un Bill Muray qui illumine le film avec sa bonhomie naturelle.

Russian Doll, ce n’est pas tout à fait la même histoire. La série nous emmène dans le New York très hype des Queers, et des femmes de pouvoir. Ambiance et franc parler sont au rendez vous. La femme et surtout l’actrice principale n’y tient pas le rôle de la pauvre victime ou de la “Smilf”. Elle est juste victime de … la mort.

Le scénario est totalement barré. Le showrunner et également actrice principale de la série Natasha Lyonne que vous avez pu retrouver en super lesbienne dans la série “Orange is the New Black” se réveille dans des toilette “très chic et très mode” le jour de son anniversaire. Elle participe à sa soirée d’anniversaire le plus naturellement du monde.

Après quelques péripéties incompréhensibles, elle est renversée par une voiture. Non, Russian Doll n’est pas un énième Game Of Thrones, et Natacha Lyonne ne fait pas partie de la famille de Ned Stark, donc elle n’a aucune raison de mourir au premier épisode de la série qui lui est consacrée.

Alors elle se réveille en plein milieu des WC “très chic et très mode” dans lesquels l’histoire a commencé. Vous l’aurez bien compris, l’actrice star devra se battre avec la mort dans cette série.

La première saison composée de 8 épisodes de trente minutes est d’ores et déjà disponible sur Netflix. Par ailleurs, la série est lancée par 3 femmes, Nathacha Lyonne bien sûr mais également Amy Poehler, et surtout Leslye Headland auteur du “Smilf” déjà bien féministe.

Au delà du petit conte philosophique très bien pensé, il y a un beau tableau de la société newyorkaise vue par des femmes. C’est un peu comme si nos adolescentes de “Girls” avaient pris quelques années.

Et peut être que le plus important dans cette série “révolutionnaire” de Netflix. C’est qu’elle est tout le contraire de ce qu’elle prétend être. Natacha Lyonne est loin d’être une “Poupée Barbie”, ni une “Poupée tout court”, physiquement comme au niveau du tempérament elle inaugure l’ère d’une femme détachée de son plus grand fardeau, le fantasme masculin de la poupée inutile qui dit oui à tout.

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