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“La loi de Téhéran” sort le cinéma iranien des clichés !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

La loi de Téhéran” sort le cinéma iranien des clichés ! En 2022, Saeed Roustayi était nominé à la sélection officielle du Festival de Cannes pour son film “Leila’s Brothers“. Deux ans plus tôt, il dévoilait un thriller iranien palpitant dans la capitale des Mollahs en s’extirpant du tout politique, et des messages politiques à caractères subliminaux.

“La Loi de Téhéran” : L’Iran tel qu’il est !

Dans ce thriller, Payman Maadi qui était à l’affiche du film “Une séparation” enquête sur un réseau de drogue. Mais le caïd local qui se cache derrière une série de pseudonyme lui donne véritablement du fil à retordre.

Dans son enquête, l’agent de police dévoile les traits caractéristiques de la société iranienne. Il n’y a ni moralisme ni sensiblerie dans le déboulé des images. Au lieu de tomber dans les écueils habituels quand il s’agit de décrire la République Islamique, le réalisateur choisit de la dépeindre en toute authenticité.

Dans le déchainement de la narration, l’image reflétée par 20 ans de secret et de couverture médiatique hautement politisée, se tient une société qui elle aussi souffre des problèmes de criminalité et de violence. En montrant ce que l’Iran a de pire, les dealers de cracks, la colline du crack, l’inhumanité, et la corruption, assez paradoxalement Saeed Roustayi donne une image “humaine” d’un pays souvent réduit à ses politiques à barbe.

“La Loi de Téhéran” : Le “thriller” un nouveau genre ?

En Iran, le cinéma se divise en deux catégories. Un premier courant destiné aux autochtones fait la part belle à la comédie, aux films burlesques, ou aux reconstitutions historiques hasardeuses et à la propagande d’Etat. Ce cinéma là très populaire en Iran consacre souvent des réalisateurs proches du régime.

De l’autre côté, les maîtres du cinéma d’auteur iranien Abbas Kiarostami, Jafar Panahi et les autres ont plus de succès en Europe ou dans l’élite iranienne. Leurs films décrochent des palme d’or mais ils sont boycottés par un régime qui les trouve un peu trop rebelle. Ils sont souvent stigmatisés à l’intérieur des frontières. Beaucoup d’artistes issus de ce cinéma d’auteur se sont même exilés en Europe ou aux USA.

Comme dans le film “Sang et Or“, le long métrage “La loi de Téhéran” se place un peu en symbiose entre ces deux mouvements.

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