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Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Depuis le XVIIIème siècle, et les contes satyriques des philosophes des lumières, le détournement et la métaphore dans l’art a toujours été un moyen de contrecarrer la censure, et de mettre en lumière les incohérences de notre société. Le cinéma de genre américain comme le film « American Nightmare » en passant par l’excellent « Red State », ou les films très imagés de Jordan Peele ont toujours été en première ligne dans ce combat. Mais que dire du cinéma « mainstream » ?

Le précurseur : Le seigneur des anneaux !

Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République ! L’œuvre de Tolkien est essentielle à un double titre. Tout d’abord, elle met en place l’univers des jeux de rôle et un nouvel eldorado pour la littérature de ce genre. Avec son univers de trolls, d’elfes et de nains, Tolkien pose les bases d’un univers qui sera repris dans toute la littérature, et la cinématographie afférentes. Le monde de Tolkien est aussi à la base du jeux vidéo comme les jeux « World of Warcraft » ou tous les jeux de rôle. Avant Tolkien, cet univers inspiré des mythologies nordiques n’existait pas.

Autrement, à l’époque de Tolkien, « Le seigneur des anneaux » représentait la guerre froide. Soron et son armée illustre la Russie, et l’anneau n’est rien d’autre que la bombe atomique. De ce fait, les écrits de Tolkien ont été interdits en Russie à l’époque de la guerre froide. Ce n’est pas très étonnant puisque depuis la mythologie grecque, les histoires imaginaires racontent les angoisses des hommes. Alors que « Le seigneur des anneaux » est devenu un film, et qu’il a mis exergue, les divisions entre les hommes, la dictature, et la puissance des armes, beaucoup d’autres films ont suivi. Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République !

Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République : Star Wars !

Si les trois premiers volets de la série sorti à partir de 1977 étaient totalement apolitiques. Georges Lucas dévoile les épisodes 1-2-3 à l’aune des guerre Georges W.Bush. C’est aussi le début d’une autre Histoire dans le monde réel tandis qu’à la chute du mur de Berlin en 1989 des auteurs comme Fukuyama prédisait « La fin de l’histoire ».  Ici c’est très clair. Les trois premiers épisodes de la série évoquent la chute de la République et la montée en puissance de l’Empire, autocratie totale dirigée par le sénateur Palpatine aka « L’empereur ». Quand les cinéma « mainstream » prédit la fin de la République 

L’intérêt de cette saga en termes de science politique tient seulement au fait que pendant que la République est enfermée dans des débats interminables et que la Fédération (représentant ici le pouvoir de l’Argent) convoite le pouvoir, une autocratie puissante se met en en place. Cette situation est sans doute inspirée de la montée en puissance des fascismes dans les années 30’. L’instabilité de la France, et de la Grande Bretagne et leur lâcheté face au nazisme a précipité l’Europe dans la guerre la plus meurtrière de son histoire. Ainsi Churchill envoyait une punchline qui restera gravé dans le marbre : « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. ». L’autre intérêt de cette démonstration toujours inspiré de la seconde guerre mondiale vient du fait que Palpatine se sert de la République pour établir son autocratie comme Hitler qui a conquis le pouvoir de façon démocratique.

Les trois derniers épisodes de la saga sortis dernièrement mais réalisé par Disney et non pas Lucasart reprennent à l’identique la rhétorique des épisodes 1-2-3.

Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République : Harry Potter !

Harry Potter c’est un véritable mythe du XXème siècle. La particularité de la saga la plus lue du siècle c’est qu’elle suit les héros sur plusieurs générations. L’astuce c’est que les lecteurs d’Harry Potter vieillissent avec lui. Plus Harry grandit, plus ses problèmes deviennent sérieux. C’est la même chose pour ses lecteurs qui deviennent peu à peu des adultes, et son confrontés aux vrais problèmes de la vie.

En ce qui concerne Harry Potter, ce n’est pas tant en termes de science politique que la saga traite du « nazisme » mais de la théorie. La grande théorie du « grand méchant » de Harry Potter c’est que les sorciers doivent être de « race pure » une évocation presque évidente à la théorie d’Hitler sur ce qu’il appelait dans ses délires d’artistes ratés : « le peuple aryen ». De plus, depuis les premiers épisodes de la saga, le spectateur et le lecteur, suivent l’histoire de Voldemort parallèlement à la genèse de Harry. Et comme son alter égo spirituel, Voldemort a subi à l’enfance, et durant son adolescence de sévères humiliations. Hitler avant de devenir Hitler était un artiste raté et un piètre soldat. Son humiliation personnelle s’est confondue dans son esprit sans doute dérangé avec l’humiliation de l’Allemagne. Rappelons-nous qu’après la défaite de la France, le pays des droits de l’Homme a signé l’armistice dans le cadre d’une mise en scène censée « laver » l’affront de 1918. Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République !

Quand le cinéma « mainstream » prédit la fin de la République : l’échec de l’edutainment !

Le terme d’édutainement contraction entre les termes « education » et « entertainement » peut sans doute représenter ce courant. En revanche, aux vues de la montée des « autoritarismes » dans l’ensemble de l’Europe et même aux Etats Unis, on peut imaginer que la plupart des lecteurs, et des spectateurs sensibilisés à ces questions à travers ce cinéma n’en n’ont absolument tiré aucune leçon. Depuis Trump aux USA, jusqu’à Marine le Pen en France, ou encore le Hongrois Viktor Orban, tous défendent une vision assez autoritaire du pouvoir très peu respectueuses des droits des minorités pour ne pas dire pire.

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