La carte européenne des drogues établie en 2015 met en exergue les préférences des différents pays européens pour les substances illicites. Mais depuis les années 2017′, la consommation de cocaïne a fait un bond tout simplement historique. Relégué à un usage VIP dans les années 90′, elle touche de plus en plus surtout chez les jeunes.
Des saisies records de cocaïne depuis 2017 !
Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), les saisies de cocaïnes ont atteint des niveaux records en Europe en 2018 avec près de 181 tonnes interceptées. Le prix du gramme de cocaïne varie entre 60 et 100 e en France tout comme dans la plupart des pays européens, mais la drogue est de moins en moins coupée.
Les autorités craignent un regain de violence entre les bandes rivales qui rivalisent d’imagination pour se contester les terrains et les clients. Les technologies 2.0 rendent le travail des agents de police en Europe plus que difficile. Intervenant sur des réseaux de type “Wickr“, “Whatsapp“, “Télegram“, les communications des dealers sont pratiquement impossible à intercepter.
La cocaïne en immersion : le pizza hut local !
Tout commence par un numéro de téléphone, ou un contact Wickr. La tête du réseau, qu’on appellera ici le centre d’appel entretient une base de données de clients avec des opérations marketing, qui présentent l’ensemble des produits de la fratrie. Les dealers réalisent des cessions de clientèle à titre onéreux entre eux (transfert de clientèle).
Le centre d’appel prend les commandes en demandant la quantité et le nom du produit, ainsi que l’adresse. Puis une dizaine de voiture lancée dans la ville européenne en question se tient à disposition pour les livraisons. Les voitures rechargent, ce qui signifie qu’elles ne transportent jamais une grosse quantité de produit. En cas d’arrestation, elles s’en tireront sans encombre.
Le client est servi devant chez lui. Ce procédé reprend en réalité tous les principes de la livraison type uber eat ou pizza hut.
Mais la cocaïne en revanche s’installe de plus en plus. Les autorités craignent aussi que les réseaux de trafiquant aient déjà infiltré les ports comme celui du Havre, et que certains laboratoires aient déjà ouvert en Europe de l’Ouest.
