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“Hot Skull” est la meilleure série pour parler Covid !

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ZEZ
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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Hot Skull” est la meilleure série pour parler Covid ! Qui se rappelle du dernier confinement lorsque la tyrannie a côtoyé l’irrésistible sensation d’être un pantin au service d’un Etat ridicule. Personne ici ne saurait nié la dangerosité du Covid-19, et l’efficacité du vaccin. Là n’est pas le propos.

Mais des Etats modernes, puissants, et développés comme la France, l’Allemagne ou l’Espagne n’ont pas trouvé mieux qu’enfermer leur population comme lorsque la garde royale était postée au Sud de la France et assassinait quiconque voulait s’échapper de la zone ravagée par la Peste (autre pandémie bien plus cruelle). La Peste d’Albert Camus justement c’est le propos.

“Hot Skull” : Quand la métaphore rejoint la réalité !

Hot Skull” est une série turque réalisée par Mert Baykal. Le showrunner a mis en scène “Fi” en 2018 mais il est méconnu en occident. Le pitch de la série est très actuelle. La série raconte l’histoire d’un monde ravagée par une pandémie linguistique. Pour être inoculé, il suffit d’écouter quelques phrases prononcées par un “Jabbers“. Par la suite, le sujet perd la raison. Alors Istanbul a été divisé en quartier, et la population se ballade avec des casques pour éviter d’être inoculée.

Le virus s’est tellement propagé qu’une autorité de régulation tyrannique et scientifique s’est emparée du pouvoir et fait régner la dictature. Dans ce néant, un linguiste immunisé contre la maladie et pourchassé par le pouvoir va rencontrer l’amour avec une bonhommie héroïque.

Pourquoi “Hot Skull” est si intéressant ? Tout d’abord, ce monde du silence, ce monde de l’obscurantisme, que Salman Rushdie illustrait dans son ouvrage “Haroun et la mer des histoires“, ce silence symbole ultime de la censure totalitariste n’est plus seulement un effet de la dictature mais aussi la cause du mal. Car le virus se propage par la parole, par les mots. Alors pour éviter le mal, on interdit les mots. Rappelons que le langage a sorti l’humanité de la préhistoire avec l’invention de l’écriture. Est ce un retour à la barbarie ?

Ce monde totalement irréel dépeint dans “Hot Skull” est aussi très proche de ce que le monde a vécu durant la pandémie du Covid. Et sur le procédé employé par Mert Baykal on retrouve sans doute l’influence d’abord du “conte philosophique” des lumières en France jusqu’à “La peau de chagrin” de Balzac autant que la Peste d’Albert Camus. Lorsque l’ouvrage de l’intellectuel français a été dévoilé au sortir de la Seconde guerre mondiale, beaucoup ont comparé la Peste au nazisme, au totalitarisme et au Fascisme italien.

Dans “Hot Skull“, la métaphore rejoint directement la réalité. Il n’y a pas de fracture dans un monde dans lequel les mots sont le problèmes et la cause du mal. Lorsque le silence est la panacée.

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